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Calixte Cavalier

Calixte Cavalier est un médecin, spécialiste des maladies mentales et nerveuses, né à Montpellier en 1820. Professeur à la faculté de médecine de la ville, il est nommé médecin-chef de l'asile des aliénés de l’Hôpital général en 1853 et devient le premier titulaire de la chaire montpelliéraine des maladies mentales et de l’encéphale en 1880.

Amateur d’art et bibliophile éclairé, il lègue en 1888 ses collections à la bibliothèque municipale de Montpellier, soit plus de 2 000 volumes, dont 26 incunables, environ 3 000 médailles et monnaies et quelque 300 objets d’art et de curiosité.

En 1961, le musée Fabre reçoit en dépôt la collection d’objets d’art du Docteur Cavalier. Sa qualité et sa variété ont remarquablement enrichi la section des arts décoratifs et complété le panorama de l’art céramique du XVIe au XIXe siècle. Le pot de pharmacie daté du XVIe siècle, attribué au centre de Faenza, ou l’assiette « décor au Milan » de la manufacture de la veuve Perrin à Marseille comptent parmi les pièces les plus fameuses du fonds Cavalier.

Anonyme, Portrait du Docteur Calixte Cavalier (1820-1888), XIXe siècle, huile sur toile, Médiathèque centrale Émile Zola, Montpellier

Comte Charles Despous de Paul

Charles Despous est né à Montpellier en 1825. Il est le fils d’Eugène Despous, receveur général de l’Hérault de 1810 à 1832, qui figure parmi les 200 actionnaires admis aux assemblées de la Banque de France sous le Second Empire. Personnalité marquante de la bourgeoisie rentière du XIXe siècle, Charles sut asseoir sa fortune qu’il tient de son père grâce aux instruments de la finance moderne et à l’implication financière de sa famille dans l’essor industriel du XIXe siècle. En 1855, il épouse Fanny de Paul, née à Newcastle upon Tyne en Angleterre en 1832. Elle est issue, du côté maternel, de la famille irlandaise Fortescue et héritière, du côté paternel, de la famille protestante de Paul au sein de laquelle plusieurs générations se succèdent à la Cour des comptes, aides et finances de Montpellier au cours du XVIIIe siècle. Charles Despous est autorisé, par décret impérial, à relever le nom de son épouse et à s’appeler Despous de Paul. Rêve de la haute bourgeoisie, il accède en 1877 à la dignité comtale grâce au pape Pie IX qui lui confère le titre de comte romain.
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Portrait de Charles Despous de Paul, Nice, 1861

Renée et Frédéric Sabatier d’Espeyran

Après une carrière de diplomate à Londres et à Saint-Pétersbourg, Frédéric Sabatier d’Espeyran épouse à l’âge de 51 ans, en 1931, Renée de Cabrières, âgée de 49 ans. Le couple, sans enfant, partage sa vie entre Paris et Montpellier où Renée possède toutes ses attaches familiales : la petite-nièce du Cardinal de Cabrières hérite de l’hôtel particulier de ses grands-parents maternels, le comte et la comtesse Despous de Paul, et du domaine du Chapitre à Villeneuve-lès-Maguelone. Frédéric, né en 1880 à Paris, vit jusqu’à son mariage dans le somptueux hôtel familial situé au 9 rond-point des Champs-Élysées. Il est issu d’une riche famille de propriétaires et de banquiers languedociens qui au xviiie siècle fonde sa fortune notamment sur l’industrie textile. La maison Sabatier fournit les uniformes des armées royales et obtient le monopole de la fourniture des draps pour les lits militaires. En 1791, la famille Sabatier fait l’acquisition du château d’Espeyran à Saint-Gilles-du-Gard et au xixe siècle elle entre en possession de l’hôtel de Lunas, situé au 10 rue de la Valfère à Montpellier

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Portrait de Frédéric Sabatier d’Espeyran (1880-1965)

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Portrait de Mme Frédéric Sabatier d’Espeyran (1881-1967), née Renée de Cabrières